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Version révisée et complétée en avril 2023.
Revue Intelligibilité du numérique, 2|2021. [En ligne]
https://doi.org/10.34745/numerev_1705
L’écriture ordinaire associe la variabilité des supports et la persistance de la forme des tracés. L’information discrète non probabiliste (l’information usuelle de l’informaticien) est abordée via l’idée de traduction transphénoménale qui implique l’abandon de toute trace de phénoménalité et de forme des tracés empiriques pour ne retenir qu’un invariant de traduction déterminé comme une distinctivité mutuelle d’éléments indiscernables. Cet invariant fonctionne comme une symétrie où le degré de distinctivité, qui peut se comprendre comme une quantité d’information, a pour contrepartie une jauge d’indétermination, de même degré, correspondant à l’indiscernabilité des éléments. Cette approche permet de déplier la fiction qui assimile les traitements d’information à des manipulations de symboles.
The usual practice of writing combines the variability of the mediums and the persistence of the drawn shapes. Information (as meant by the computer engineer: discrete and not probabilistic) is approached with the idea of “transphenomenal translation” which removes any trace of phenomenality and empirical shape in order to retain nothing else than a translation invariant characterized as a mutual distinctivity of indiscernible elements. This invariant acts like a symmetry where the degree of distinctivity, which may be understood as a quantity of information, implies on the other hand a gauge of indetermination, with the same degree, corresponding to the indiscernibility of the elements. With this approach, I analyze the fiction stating that information processing is like symbols manipulation.